Luc Brunet – 27 novembre 2023
Cet article sur le conflit palestinien tente d’oublier les émotions des deux côtés du conflit et se concentre sur son positionnement historique et dans le cadre des changements que nous observons dans la géopolitique mondiale.
Même si j’évoque le mot « histoire » dans cette introduction, je n’entrerai pas dans les détails de l’histoire de la région. Son histoire est très longue, compliquée et il existe de nombreux documents à son sujet, même si seule une quantité limitée de ces documents peut être considérée comme réellement indépendante et impartiale.
Mais commençons par quelques commentaires sur les termes utilisés par les grands médias pour manipuler et influencer la population.
Le pouvoir des mots
Les mots les plus utilisés dans l’actualité après l’attaque du Hamas le 7 octobre étaient : islamisme et terroristes. Les deux mots ont un fort impact sur le public occidental, même si leur sens est loin d’être clair et est souvent manipulé.
En général on utilise le mot islamisme pour caractériser des personnes revendiquant leur volonté d’appliquer toutes les règles religieuses de l’Islam.
Pour mettre les choses en perspective, presque tous les pays musulmans après la Seconde Guerre mondiale ont entamé une évolution rapide vers un type de société laïque. Les pays du Moyen-Orient, l’Égypte, la Syrie, le Liban, la Libye, l’Irak, l’Iran, l’Afghanistan évoluaient ainsi, notamment dans les zones métropolitaines. La Palestine d’avant 1948 ne faisait pas exception. La population rurale de tous ces pays était bien sûr encore très conservatrice, mais je suis sûr que la poursuite de la tendance laïque aurait également touché ces parties de la population, avec un meilleur niveau de vie et une plus grande ouverture sur le reste du monde. . La péninsule arabique était la seule à être plus conservatrice et sa petite population (tout cela se passait avant le boom économique du pétrodollar) s’en tenait davantage au mode de vie bédouin.
Mais quelque chose s’est produit qui a stoppé ce processus, qui était effectivement similaire à l’évolution des sociétés européennes au XIXe siècle. J’en ai parlé plus en détail dans un article publié il y a dix ans.
Je peux le résumer ici en quelques mots: la modernité du monde musulman a été promue et conçue par des dirigeants laïcs hostiles au capitalisme de type américain et qui, bien qu’ils aient été pour la plupart opposés au modèle soviétique communiste, se sentaient plus à l’aise à coopérer avec Moscou ou Pékin qu’avec Washington ou Londres. Le monde occidental a voulu stopper par tous les moyens cette évolution et a trouvé un partenaire contre ces dirigeants laïcs : des groupes islamistes comme par exemple les Frères musulmans. L’Occident et les islamistes n’aimaient pas les gouvernements laïcs, mais pour des raisons très différentes : l’Occident voulait empêcher les dirigeants laïcs de se rapprocher du monde socialiste, et les islamistes voulaient les empêcher de libérer les populations de la charia, prévoyant plutôt de ramener leurs pays au Moyen Âge.
L’Occident et les islamistes se sont unis dans cette lutte avec beaucoup de succès, avec des créations comme Al-Qaïda, les talibans, l’Etat islamique, Daesh et bien d’autres, dont le Hamas. Bien entendu, cette coopération fructueuse était une illusion, car les islamistes détestent en effet les puissances occidentales encore plus qu’ils ne détestent les puissances musulmanes laïques. Souvenez-vous du 11 septembre.
Utiliser le mot islamisme comme le mal ultime sur terre et en accuser tous les musulmans est une manière biaisée de décrire la réalité. Un tel islamisme est en effet une création de l’Occident dans sa lutte contre le bloc de l’Est, afin de prendre ou de maintenir son contrôle sur les régions productrices d’énergie, dont le Moyen-Orient. La stratégie des deux points était très simple et jamais cachée du public (éveillé) :
- contrôler et sécuriser l’accès aux ressources énergétiques
- s’assurez que le dollar américain est utilisé pour toutes les transactions et que les bénéfices qui en découlent vont aux entreprises occidentales
Si les dirigeants locaux essayaient de contourner ce qui précède, même partiellement, la réaction était un « changement de régime » et si les islamistes étaient prêts à aider, l’Occident les utilisait. Le résultat a été un désastre dans tous les cas, l’un des plus terribles étant le soutien apporté à Khomeiny pour prendre le pouvoir en Iran et éviter le retour d’un gouvernement anti-occidental. Quel échec ! En fait encore pire que les 20 ans de guerre pour remplacer les Talibans par… les Talibans.
Les gens qui pleurent et se plaignent que l’islamisme est un cauchemar devraient se rappeler que ce cauchemar a été créé par des hommes politiques et des hommes d’affaires occidentaux. Les musulmans en général ne voulaient pas que les islamistes accèdent au pouvoir, et la plupart des victimes de l’islamisme sont en fait des musulmans.
L’Occident a identifié deux types d’islamistes : les bons (que l’Occident finance et entraîne, fermant les yeux sur leurs crimes) et les mauvais.
- Al-Qaïda : une bonne organisation qui est devenue très mauvaise
- les islamistes tchétchènes des années 90 : des bons qui ont perdu face a des très mauvais (Kadyrov, islamiste et pro-russe !)
- les islamistes bosniaques : des bons
- les islamistes « modérés » combattant Assad en Syrie : les bons qui ont perdu
- ISIS: des mauvais officiellement, mais qui auraient pu devenir des bons si ils avaient pu tuer Assad
- Hamas : un bon il y a quelques années pour affaiblir l’Autorité Palestinienne. Devenu maléfique avec le temps, et le diable le 7 octobre
Le terme terrorisme est également sujet à manipulation. Les terroristes sont définis le plus efficacement comme une organisation non étatique combattant un État. L’identification des terroristes comme bons ou mauvais dépend alors de la cause pour laquelle ils se battent. S’ils se battent pour une cause qui vous plaît, on les appelle plutôt « combattants de la liberté » ou quelque chose de similaire. S’ils se battent pour une cause qui ne vous plaît pas, ils gardent l’attribut de terroriste.
- Les partisans français ont été traités de terroristes par la Gestapo
- Bandera et sa sympathie pour le 3e Reich est dans certains endroits honoré comme un combattant de la liberté contre le communisme, par exemple dans l’ouest de l’Ukraine, dans les pays baltes ou au Canada.
- beaucoup de combattants islamistes en Syrie étaient considérés comme des combattants pour la démocratie (!!) contre Assad, entraînés et financés par l’Occident.
- Les groupes sionistes comme l’Irgun dans les années 40 étaient une armée de libération, pas des terroristes, mais des terroristes pour le pouvoir anglais
Ce dernier point est intéressant à développer. Comme vous le savez probablement, la Palestine était sous mandat britannique depuis l’effondrement de l’empire ottoman après la Première Guerre mondiale. La région était peuplée d’un mélange de personnes, comprenant bien sûr des Arabes (musulmans et chrétiens), des juifs et quelques petites minorités. Ces gens vivaient en paix dans une région appelée Palestine et qui était en fait plus grande que l’Israël actuel, comprenant par exemple la Jordanie.
La création effective de l’État israélien a été obtenue après plusieurs années de conflit avec les Britanniques et les Arabes locaux, et le terrorisme (ou la guerre de libération selon le point de vue) faisait partie du processus. Comme mentionné précédemment, de nombreux documents sont disponibles, par exemple sur la Hagana ou l’Irgun. Le conflit est devenu de plus en plus violent entre les organisations juives et britanniques et arabes au cours des années 30.
Pour ne citer que quelques événements marquants:
- assassinat du ministre d’État britannique pour le Moyen-Orient en 1944
- tentative des Britanniques de limiter l’émigration juive (Livre blanc de 1939)
- attaque terroriste contre l’hôtel King David à Jérusalem en 1946, tuant de nombreux membres de l’administration britannique
- tentatives régulières pour conquérir illégalement davantage de territoires auprès des populations arabes (toujours en cours!)
La paix entre les communautés n’a bien sûr pas survécu à une période aussi troublée et a pris fin avec la première guerre israélo-arabe en 1948. Comprendre ce qui se passe aujourd’hui est impossible sans comprendre l’origine même d’un conflit qui n’a en aucun cas commencé le 7 octobre 2023. Les Arabes ont également réagi de manière agressive lorsque les émigrés juifs ont commencé à affluer dans la région, une réaction compréhensible lorsque des gens viennent chez vous, vous mettent à la porte et détruisent votre maison !
Le fait que leurs ancêtres aient vécu ici il y a des siècles ne peut en aucun cas justifier la destruction de la vie d’autres populations. Seul un processus contrôlé et négocié aurait pu éviter ce conflit qui dure depuis des décennies, mais les Britanniques et les pays occidentaux n’étaient pas prêts à assumer une telle responsabilité et ont quitte la région, probablement heureux de ne pas avoir à entrer en conflit avec le nouvel État. C’était peut-être aussi un moyen d’effacer leur culpabilité non-dite de ne pas avoir pu ou voulu protéger les Juifs européens de la machine à tuer nazie.
Essayons maintenant de mieux comprendre et interpréter ce que nous disent les médias occidentaux, et de repérer les nombreux mensonges qui ont nourri le public pendant de nombreuses décennies.
Collection de mensonges: la Palestine n’a jamais existé et était un désert aride et vide de population
Ce mensonge fut constamment utilisé depuis 1948 pour justifier l’occupation de la région : ‘presque personne n’y vivait, nous sommes venus et avons transformé le désert en oasis’. Ce n’est pas vrai, et la Palestine était un exportateur sérieux vers l’Europe, principalement d’agrumes et d’huile d’olive. Il y avait évidemment des problèmes, dus par exemple à la déforestation et au manque de financement, notamment de la part des forces ottomanes qui ont occupé la région pendant une longue période.
À propos, il ne faut pas oublier que les Juifs et les Arabes sont tous issus de tribus sémitiques et que les deux langues présentent de nombreuses similitudes. Le racisme contre les Arabes est donc aussi de l’antisémitisme. Juifs palestiniens et Arabes palestiniens vivaient ensemble en paix, avant l’arrivée massive des Juifs européens qui apportèrent une nouvelle composante culturelle, européenne, assez étrangère aux mentalités moyen-orientales. Le fossé social et culturel entre les Juifs palestiniens (souvent appelés orientaux – Mizrahi) et les Juifs européens existe encore aujourd’hui en Israël. Il y a actuellement environ 4 millions de Juifs orientaux en Israël, dont beaucoup vivaient dans les pays voisins avant 1948 et ont été expulsés par leur ancien pays. Ils s’ajoutent aux millions d’Arabes palestiniens qui ont également perdu leur maison au cours de la même période, ce qui illustre l’ampleur du désastre humain des 70 dernières années. Tout aurait pu être évité si les grandes nations n’avaient pas choisi de regarder de l’autre côté et de se laver les mains, sans toutefois oublier de profiter du pétrole !
Collection de mensonges : crimes de guerre
Les crimes de guerre sont toujours rendus publiques ou inventés lorsqu’on parle de l’adversaire. L’Occident a été très inventif au cours des dernières décennies pour inventer de faux crimes:
- les armes de destruction massive de Saddam Hussein
- le génocide des populations bosniaques
- les armes chimiques utilisées par Assad en Syrie
- les incubateurs débranchés au Koweït
- Bocha et bien d’autres crimes ‘commis’ par la Russie en ex-Ukraine
Tout ce qui précède s’est avéré faux, mais aucune excuse ni mise à jour de la part des médias. Là encore, une partie des événements systématiquement utilisés comme arguments pour la liquidation de la population de Gaza n’ont pas été prouvés. Le journal israélien Haaretz, qui a rapporté que des hélicoptères israéliens étaient responsables de nombreux morts lors du festival de musique du 7 octobre, est désormais menacé par le gouvernement israélien. Comme d’habitude, vous ne censurez pas le mensonge, vous censurez la vérité.
Collection de mensonges : les Palestiniens sont tous des terroristes et des animaux
Un humain normal comprend immédiatement que de tels arguments sont stupides et mauvais. Une telle formulation, qui n’a été condamnée par aucune autorité en Israël (liberté d’expression ?), donne une image désastreuse de la société israélienne. Pas besoin de développer davantage.
Similitudes avec le Banderistan ukrainien
Comme je l’ai mentionné dans mon article précédent, nous pouvons observer de nombreux modèles communs entre Israël et le régime de Kiev. Le parrainage des États-Unis est-il à l’origine de tels schémas ?
- contrôle absolu de l’information, y compris avec l’assassinat de journalistes pour contrôler l’opinion (le nombre de journalistes palestiniens tués ces dernières semaines est effroyable)
- comme dans l’ex-Ukraine, une évolution lente mais efficace a eu lieu, ciblant les jeunes générations. Les jeunes Israéliens sont loin des migrants arrivés en Palestine et qui ont construit les kibboutzim, avec un idéal de retour à la nature comme patrie. J’ai connu plusieurs de ces personnes, et je ne reconnais pas un tel esprit chez les soldats de Tsahal d’aujourd’hui qui plaisantent sur le meurtre de femmes et d’enfants à Gaza. Même le très redouté général Dayan avait une attitude plus humaine.
- échec éthique, avec des politiciens se vantant de leurs projets de liquidation des populations, des soldats se moquant de la mort de leurs ennemis, volant ouvertement les biens des victimes, sans parler du comportement des dirigeants politiques
- arrogance dans la plupart des déclarations publiques, méprisant tous leurs critiques et revendiquant une supériorité en matière de race, d’intelligence et de culture
- soutien total de l’Occident et des États-Unis, même si l’Ukraine commence maintenant à perdre sa position et sera bientôt laissée seule pour capituler
- Israël ressemble à Kiev et constitue l’avant-poste du monde occidental guidé par les États-Unis au Moyen-Orient.
- comme l’Ukraine, Israël est dans une bulle, isolée du monde réel et n’a pas, ou plutôt n’a pas voulu, reconnaître que l’Occident est en train de perdre son leadership et que le monde change très vite, surtout depuis 2022. Et c’est une erreur fatale.
- les ressources naturelles de l’ex-Ukraine sont intéressantes pour l’Occident, tout comme les réserves de gaz dans les eaux de Gaza
- enfin, un rôle accru des thèmes religieux, bibliques pour Israël, avec des références au peuple élu et à la nécessité de dominer le monde. Sur la base de telles croyances, on peut s’attendre à une répression des chrétiens en Israël, comme on l’a déjà vu aujourd’hui dans le quartier arménien de Jérusalem. Ce type de Jihad était également présent en Ukraine, certaines personnalités affirmant que l’essentiel de la culture européenne venait de Galice et que le Donbass devait être restitué à l’Ukraine, mais sans ses habitants…
Israël dans le nouveau monde multipolaire
Depuis 1948, Israël a été capable de résister à la pression de tous les pays voisins et de poursuivre son nettoyage ethnique progressif mais régulier, avec de plus en plus de colons s’emparant des propriétés palestiniennes, expulsant les propriétaires, les arrêtant ou les tuant s’ils tentaient de résister.
Un tel comportement était possible pour une raison simple: le soutien actif des États-Unis en matière de financement et d’armement. Si l’on regarde par exemple ce qui se passe actuellement, les États-Unis envoient une partie de leur propre stock d’armes en Israël et, plus important encore, ils envoient des porte-avions et d’autres navires de guerre en Méditerranée et dans le golfe Persique. C’est clairement une action dissuasive pour empêcher les pays voisins d’intervenir et de soutenir militairement Gaza et la Cisjordanie.
Cela fonctionne aujourd’hui comme cela a fonctionné plusieurs fois dans le passé. Mais la domination des États-Unis est sur le déclin et nous pouvons supposer que leur présence et leur influence au Moyen-Orient seront considérablement réduites dans un avenir pas trop lointain.
Pour Israël, cela signifie perdre son principal soutien politique et militaire. Les négociations doivent commencer, comme le proposent maintenant la Chine et la Russie. Ignorer une telle proposition est encore possible aujourd’hui, et une pression croissante sera exercée sur Israël pour qu’il change sa politique.
Cela peut-il se faire sans guerre régionale ? Probablement pas, car l’Occident fera tout son possible pour éviter de perdre sa position et, comme en Ukraine, la guerre est définitivement une option pour les États-Unis. Mais comme en Ukraine, les victimes seront nombreuses, et comme pour toutes les guerres de déstabilisation initiées dans le cadre de la Pax Americana, le résultat sera un désastre.
Une voix nous venant du passé
Cette courte vidéo de l’ancien président français Charles de Gaulle s’est avérée prémonitoire.
L’influence des néo-conservateurs a généré en Israël, comme en Ukraine, un nouveau type de politiciens, s’appuyant sur le mensonge, l’arrogance, la force et la haine pour arriver et se maintenir au pouvoir. Comme en Ukraine, cela conduit à la faillite morale du pays et, tôt ou tard, à son effondrement.
De Gaulle a également déclaré : ‘Maintenant, Israël organise sur les territoires qu’il occupe une occupation qui ne peut conduire qu’à l’oppression, à la répression, aux expulsions, et contre laquelle il existe déjà une résistance, qu’Israël appelle terrorisme.’ Il faisait effectivement référence à ce qui se passe en ce moment.
Les victimes, comme en Ukraine, seront bien sûr les Palestiniens, mais aussi la population d’Israël, qui, tout comme les Ukrainiens, n’a pas demandé cela mais devra en payer le prix.
L’objectif essential de cet article est de créer artificiellement une comparaison entre la guerre en Ukraine et la guerre entre Israel et le Hamas. Presque tout est faux ou faussé dans cet article soi-disant étayé, et voici pourquoi :
Oui les mots ont du pouvoir, cependant vous déformez totalement le sens des mots « islamisme » et « terrorisme ».
Vous écrivez d’abord :
« on utilise le mot islamisme pour caractériser des personnes revendiquant leur volonté d’appliquer toutes les règles religieuses de l’Islam. »
Non ! L’islamisme est une doctrine prônant l’islam comme une idéologie politique. Les règles religieuses de l’Islam, c’est l’Islam, point, au Maroc, au Daghestan ou en Indonésie.
L’islamisme est donc intrinsèquement l’œuvre de musulmans, même si les puissances non musulmanes (l’Europe, les USA, l’Union soviétique puis la Russie et la Chine) ont essayé d’en tirer les ficelles.
Vous écrivez ensuite :
« Les terroristes sont définis le plus efficacement comme une organisation non étatique combattant un État. »
Non ! Le terrorisme est l’emploi de la terreur à des fins idéologiques, politiques ou religieuses. Il vise essentiellement des populations civiles. Il peut être employé par des individus, des organisations non gouvernementales ou par des états (envers leurs propres citoyens).
Vous décrivez la Palestine du Mandat Britannique ainsi : « Ces gens vivaient en paix ». C’est faux. En 1929, à Hébron, des Arabes massacrent 67 Juifs et en blessent 60. Des maisons juives et des synagogues sont saccagées. (Voir par exemple Wikipedia sur le Massacre de Hébron en 1929).
Vous continuez en traitant de terroristes les mouvements sionistes Haganah et Irgoun avant la création de l’Etat d’Israël. Vous assimilez l’Irgoun, qui a effectivement utilisé la terreur pendant une courte période (et l’attentat contre l’hôtel King David visait l’administration britannique et non des civils) et la Haganah (l’organisation sioniste la plus importante et dont le but était de défendre les communautés juives des attaques arabes), qui, bien qu’opposée aux Britanniques, n’a jamais utilisé la terreur pour arriver à ses fins. Vous mélangez tout.
A titre de comparaison, les Palestiniens n’ont jamais cessé d’utiliser la terreur contre des civils, des Jeux Olympiques de Munich (1972) jusqu’à l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023. L’état d’Israël n’a jamais pris d’otages civils.
Vous reprochez aux Occidentaux de ne pas avoir mis fin au conflit israélo-arabe. C’est aussi simpliste que de reprocher à Vladimir Poutine de ne pas avoir mis fin à la guerre civile en Syrie.
Vous traitez de mensonge la phrase : « la Palestine n’a jamais existé et était un désert aride et vide de population ». La population de la région était effectivement infime, Jérusalem n’était même pas une capitale régionale de l’empire Ottoman, et une grande partie de la région est encore un désert aride que ce soit dans le Néguev, la vallée du Jourdain, la Mer Morte ou la Jordanie. Avez-vous déjà visité Petra, créé par les Nabatéens ? Pas un arbre. Et contrairement aux mouvements de libération contre les états coloniaux, l’OLP n’a été créée qu’en 1964 alors que le mouvement sioniste débute officiellement en 1897.
Vous jouez une fois encore sur les mots avec le mot « antisémitisme ». Certes étymologiquement, on pourrait interpréter que l’antisémitisme s’applique à tous les descendants de Sem, c’est-à-dire également aux musulmans. Mais vous savez parfaitement ce mot est utilisé exclusivement pour définir l’hostilité envers les Juifs, comme tous les dictionnaires vous le confirmeront. Un peu d’honneteté intellectuelle, bon sang.
Vous évoquez les Juifs orientaux, originaires des pays musulmans et qui furent chassés ou obligés de fuir les lieux qu’ils habitaient depuis de nombreux siècles, certains établis avant même la conquête arabe sur le Maghreb. Mais vous oubliez de noter que ceux-ci étaient en quantité pratiquement équivalente à celle des Arabes palestiniens qui ont fui ou sont partis de lors propre gré de ce qui est devenu l’état d’Israël en 1948. Ces Juifs orientaux ne sont plus aujourd’hui des réfugiés, ils se sont installés ailleurs, en Israël, en France, au Canada. Quant aux Palestiniens, ils restent réfugiés à jamais, le statut de réfugié palestinien restant collé après 3 ou 4 générations. Leurs frères libanais les ont parqués dans des camps de réfugiés. On le voit encore ce mois-ci, l’Egypte n’a pas voulu accepter un seul de ses frères arabes de Gaza, quelle solidarité !
Vous affirmez que c’est un mensonge de dire que « les Palestiniens sont tous des terroristes et des animaux ». Ici je suis d’accord. Ce sont des hommes. Nous autres humains nous manquons de termes exacts et nous traitons de bestiaux les hommes qui se comportent avec la plus grande cruauté. C’est faire une injustice aux animaux, qui ne tuent que pour se nourrir. Je veux dire par là que les terroristes du Hamas se sont comportés comme des hommes de façon « inhumaine » le 7 octobre et après. Nous avons du mal à reconnaitre que la civilisation humaine se comporte trop souvent de façon inhumaine. En prenant pour cible des populations civiles, en violant, décapitant, et en diffusant sur Internet les vidéos de leurs crimes (surpassant ici les Nazis qui ont tout fait pour cacher leurs crimes), les « hommes » du Hamas veulent provoquer la terreur chez les civils israéliens. C’est pourquoi il est légitime de les traiter de terroristes et non de combattants.
Oui, des civils palestiniens ont également péri et souffert lors de la riposte militaire israélienne, et je le regrette. Mais, à la guerre comme à la guerre, la différence est que l’objectif de l’armée israélienne c’est récupérer ses otages et détruire le pouvoir du Hamas, pas les civils. Sinon comment comprendre l’incapacité de l’armée la plus puissante de la région, ne réussissant qu’à tuer que 11 000 Palestiniens en 50 jours, alors que le Hamas a lui réalisé l’exploit d’assassiner 1 200 personnes en un seul jour. Tsahal serait-il si inefficace ? 11 000 Palestiniens ont perdu la vie (mais cette expression judéo chrétienne ne convient pas pour qualifier des hommes qui glorifient le fait de devenir des martyrs), nous ne saurons jamais combien de civils parmi eux. Mais supposons qu’ils soient tous des civils innocents, ce « nettoyage ethnique » – selon de nombreux commentateurs – n’aurait éliminé que 0.5% de la population gazaouie estimée à deux millions. On voit ici encore que les expressions comme « nettoyage ethnique » ou « apartheid » ont été détournés de leur sens pour frapper les esprits de ceux qui ne regardent pas les faits attentivement. Si nettoyages ethniques il y a, regardez combien de Juifs vivent encore dans les pays arabes, en Iran, en Afghanistan ?
Quant Israël s’est retiré de la bande de Gaza en 2003, les 8 000 « colons » juifs y ont laissé les serres qu’ils ne pouvaient transporter et qui furent détruites aussitôt au lieu d’être réutilisées. Quand les armées arabes ont conquis en 1948, à la veille de la déclaration d’indépendance d’Israel les villages du Goush Etzion au sud de Bethlehem, ils ont même abattu les « arbres sionistes » pour ramener la région à son aridité d’avant le mouvement sioniste. La haine passe avant tout bon sens.
Les civils palestiniens suivent-ils tous le Hamas ? Probablement non. Mais beaucoup, à Gaza, Ramallah, dans le monde arabe, en Turquie, en Iran et parmi les Arabes dans le monde y compris en France se sont réjouis des atrocités du 7 octobre 2023.
Vous écrivez : « je ne reconnais pas un tel esprit [idéal de retour à la nature] chez les soldats de Tsahal d’aujourd’hui qui plaisantent sur le meurtre de femmes et d’enfants à Gaza ». Venez voir sur place au lieu de dire des âneries. Ceux qui ont violé et décapité ce sont les « militants » du Hamas, ce ne sont pas les soldats israéliens.
Vous écrivez que Israël contrôle la bande de Gaza pour y exploiter les réserves naturelles de gaz. Là aussi, vous déformez tout pour pouvoir créer une pseudo analogie avec ce qui se passe en Ukraine. La vérité est que c’est Israël (des hommes d’affaires, même pas le gouvernement) qui a investi et découvert de nombreuses réserves de gaz naturel en Méditerranée, et que le blocus israélien est uniquement destiné à empêcher l’apport d’armes à la Bande de Gaza. Les Israéliens n’ont pas vraiment réussi, on l’a vu avec les 20,000 roquettes tirées de Gaza sur les populations civiles d’Israël. Le blocus a précédé les découvertes de gisements de gaz, vos arguments sont fallacieux ici aussi. Que ce serait-il passé sans blocus ? Si Israel avait contrôlé la bande de Gaza de façon si hermétique, comment Tsahal n’aurait-il pas été au courant de l’attaque ?
Israel a détruit deux usines d’armes nucléaires en Iraq (1981) et en Syrie (2007). Que ce serait-il passé selon vous si ces projets étaient arrivés à terme et mis dans les mains de Saddam Hussein et Bachar el Assad ? C’est pourquoi Israel s’oppose à laisser l’Iran obtenir l’arme nucléaire. Car l’Iran est le seul pays au monde à décréter qu’il faut détruire un autre état, Israël, pourtant situé à plus de 1500 km de ses frontières.
Quant au Général de Gaulle, dans cet extrait vidéo il reconnait les espoirs millénaires des Juifs de retourner « l’an prochain à Jérusalem ». Contrairement à ses propos, les Juifs puis les Israéliens ont été prêts à tous les compromis. Si les Palestiniens n’ont toujours pas un état à eux, c’est qu’ils ont refusé tous les compromis internationaux depuis 1937, et, plus le temps passe, moins les Israéliens sont prêts à leur tour à effectuer des compromis avec des Palestiniens envahis avant tout par la haine et qui attendent patiemment le prochain Saladin qui va rejeter ces Croisés hors de la région. C’est pourquoi ils ont applaudi Saddam Hussein puis le Hamas. S’ils ne changent pas d’attitude, ils peuvent toujours attendre.
Vous soutenez la Russie face à l’Ukraine et à l’Occident, c’est votre droit, mais ne déformez pas la réalité d’un conflit entre Israël et les Palestiniens que vous ne comprenez pas vraiment pour instrumentaliser vos positions.
Merci pour ces commentaires, bien surs critiques mais interessants. Je ne repondrai pas a tous les points, certains etant une affaire d’opinion ou encore le resultat des campagnes d’information de votre gouvernement. Mais quelques commentaires de ma part:
– definition de l’Islamisme: Merci pour cette precision qui est tout a fait juste. L’utilisation des religions a des fins politiques a toujours ete source de massacres, on l’a vu avec les Croisades, l’Inquisition etc. Les recentes references a la Bible faites par Bibi ou d’autres leaders Israeliens
sont tout aussi inquietantes.
– definition de Terrorisme: Pour simplifier, j’avais un peu tronque la definition. On ne peut couvrir tous les aspect d’un theme en un article de quelques pages. Votre definition « vise essentiellement des populations civiles » est excellente et je la re-utiliserai. Les actions de Kiev au Donbass
entre 2015 et 2022 avec les bombardements regulier des villes et villages entre parfaitement dans cette definition, de meme que toutes les actions violentes contre les populations civiles Palestiniennes. Laissons Gaza de cote vu que vous allez me dire que c’est le Hamas qui utilise les civils comme boucliers humains. Mais les actions en CIS Jordanie avec des colons expulsant ou tuant les habitants Palestiniens entre aussi tres bien dans cette definition du terrorisme.
– votre chapitre sur le nombre de tues a Gaza n’etant que 0.5% de la population: Ici c’est vous qui manipulez les mots. Dire que vider la partie nord de Gaza, annoncer une colonisation de la zone n’est pas du nettoyage ethnique est tres etonnant. Pour ce qui est du genocide, on peut aussi jouer sur les chiffres. A partir de combien de morts peut-on parler de genocide? 1,000 ou 10,000 ou 100,000? Plus? Les enfants comptent ils double? Un pays qui fait fuir ou tue ses congeneres pour occuper leur place n’a pas droit a notre soutien.
Ma sympathie pour Israel est encore visible dans un article que j’avais edite en 2021: https://lbs-letter.net/fr/2021/06/15/la-crise-de-gaza/
Cette sympathie a ete considerablement mise a mal, et plus en fait par les recentes declarations des dirigeants Israeliens que par les actions de Tsahal. Le pays est entre les mains de cyniques corrompus comme a Kiev.
Donc comme vous le dites: a la guerre comme a la guerre!
Vous avez publié ma réaction à votre article, et votre réponse est plus modérée, dont acte.
Mes arguments ne viennent pas directement de « campagnes d’information de mon gouvernement ». La démocratie israélienne permet d’accéder aux sources les plus diverses, par exemple les réseaux de télévision par câble offrent les chaines d’information françaises, britanniques, allemandes, américaines, russes, chinoises, arabes, y compris Al Jazeera en version originale ou en anglais. Je ne sais si c’est votre cas à Moscou. Et je ne prends aucune information comme argent comptant, même les sources israéliennes. D’ailleurs, si vous lisez la presse israélienne en anglais, en russe ou en français, elle est pluraliste et un espace où se côtoient des opinions souvent très opposées.
Vous parlez du « nettoyage ethnique » que, selon vous, Israel inflige dans le nord de la Bande de Gaza. De nouveau, vous déformez un concept. Voici la définition de Wikipedia : « Le nettoyage ethnique est une tentative de création de zones géographiques à homogénéité ethnique par la violence, la déportation ou le déplacement forcé. » Or ce n’est pas ce qui se passe. L’opération militaire contre le Hamas a consisté, pour réduire le nombre de pertes civiles, à demander aux habitants de partir au sud de la bande de Gaza pendant la période des combats. Cette demande s’adresse à tous les civils du nord de Gaza, et ne favorise aucune population spécifique à rester. Le premier ministre Benjamin Netanyahou a d’ailleurs clairement déclaré qu’il n’avait aucune intention d’autoriser des « colons israéliens » à s’installer la zone sous contrôle de Tsahal. Au contraire, son objectif déclaré, serait de remplacer le Hamas par un gouvernement palestinien ou arabe ou une force internationale pour diriger une bande de Gaza démilitarisée. Ces civils partis au sud seront amenés à réinvestir le nord de Gaza, à tout reconstruire, car malheureusement pour eux, ils découvriront souvent un champ de ruines. Les journalistes du monde entier sont conviés par le porte-parole de l’armée israélienne pour voir de leurs propres yeux qu’à Gaza, sous un lit dans une chambre d’enfant on trouve souvent des roquettes prêtes à être lancées, un stock d’armes et des munitions, des tunnels. L’imbrication des armes au sein de la population civile est flagrante.
Y a-t-il un « nettoyage ethnique » en Cisjordanie ? Cette question est plus délicate à répondre. Il est exact que deux populations se disputent pour contrôler ce bout de terre, bien plus petit que le département de la Côte d’Or de votre enfance. Mais si « nettoyage ethnique » ou « génocide » israélien il y a, il n’a pas vraiment réussi après 46 ans depuis la Guerre des Six jours de 1967. Rien à voir avec par exemple le génocide des Tutsis par les Hutus au Rwanda qui a fait un million de victimes en trois mois. Donc là aussi le terme n’est pas adéquat.
Dans votre article originel, je n’avais pas relevé cette autre énormité. Vous écrivez :
« [Israël donne] un rôle accru aux thèmes religieux, bibliques, avec des références au peuple élu et à la nécessité de dominer le monde. Sur la base de telles croyances, on peut s’attendre à une répression des chrétiens en Israël, comme on l’a déjà vu aujourd’hui dans le quartier arménien de Jérusalem. »
Voilà on y revient : les Juifs veulent donc dominer le monde ! Le mot est lâché. Étonnant et déprimant de retrouver sous votre plume d’homme instruit du 21e siècle ce thème antisémite primaire et classique, dont la première formulation provient de la Russie tsariste au 19e siècle et qui a forgé les soi-disant Protocoles des Sages de Sion et d’où nous vient le mot pogrom.
Vous croyiez donc à ces balivernes ? Il y a moins de 15 millions de Juifs dans le monde, et ils voudraient le dominer ? Le peuple juif n’a toujours pas recouvré sa taille d’avant la Shoah ! César, Attila, Charlemagne, Gengis Khan, Tamerlan, Napoléon, Hitler, Staline étaient-ils des juifs qui s’ignoraient ? Les juifs d’Israël n’arrivent même pas à se protéger efficacement du Hamas et ses 30,000 « militants » !
Votre imaginaire hérité de millénaires de haine antijuive, s’envole, se débride, ce que nous avions cru enfoui à jamais (à savoir l’antisémitisme européen, à savoir que les juifs de tous les temps auraient tué Jésus) remonte à la surface au galop. Auriez-vous si vite oublié Vatican II ? et pourquoi ? Pour soutenir non pas la chrétienté ou l’islam, mais les islamistes radicaux du Hamas ou les ayatollahs alliés de Moscou qui, eux, proclament bien haut et fort leur intention de détruire Israël !
Vous vous précipitez ensuite pour monter en épingle des évènements récents qui ont certes bien eu lieu à Jérusalem (agressions de quelques juifs envers les Arméniens en vieille ville) mais dans des proportions très négligeables et qui, j’espère, seront stoppées. Un entrefilet suffit pour étayer vos sornettes et vous concluez aussitôt : la répression des chrétiens en Israël. Quelle légèreté d’extrapolation ! Mais qui donc a converti de force, chassé et violé les femmes chrétiennes en Irak et en Syrie ces dernières années ? Pourquoi la proportion des Arabes chrétiens au Liban et en Cisjordanie ne cesse de décroitre depuis 80 ans au profit des Arabes musulmans ? Au Liban, il y a 61% musulmans (2020) alors qu’il y avait une majorité maronite chrétienne en 1932. A Bethléem, lieu de naissance de Jésus, et gérée par l’autorité palestinienne, la ville est aujourd’hui à 80% musulmane, en 1950 il y avait 86% de chrétiens. Non, ce n’est pas dû à un fossé entre les taux de natalité des différentes populations, mais à l’expatriation en masse des chrétiens du Liban ou de Cisjordanie vers des cieux moins menacés par l’état islamique ou les frères musulmans.
Par contre, en dépit de tous les conflits, l’État d’Israël fait respecter les lieux saints de toutes les religions et de toutes obédiences. Pour preuves – en tant de paix – la quantité de pèlerins venus de partout qui affluent à Jérusalem, Nazareth, Capharnaüm, au Mont des Béatitudes et bien d’autres lieux. Le pape François est venu en 2014 et a dû annuler sa visite prévue du 24 au 26 mai 2023, en raison … d’un conflit salarial persistant au ministère des Affaires étrangères israélien. Et il suffit de voir pendant le Ramadan les foules de musulmans à Jérusalem sur l’esplanade des mosquées, qui est également le site du Temple de Jérusalem construit par le roi Salomon, le saint des saints selon le judaïsme.
En un mot vous vous pressez d’attribuer au peuple juif et à Israël tous les maux de la terre commis par d’autres.
Pour ce qui est de la liberté de la presse en Israël, votre approche est correcte et il est vrai qu’il y a encore une presse critique, comme Haaretz. On peut espérer que cela continuera dans le future. Par contre les journalistes Palestiniens payent le prix fort. Toute liberté a ses limites…
Votre appréciation sur ce qui est nettoyage ethnique ou pas, et sur le future de Gaza me semble être votre point de vue personnel, que plusieurs officiels Israéliens de partagent pas. A Gaza, il est exact que la zone a été libérée des colons sur l’initiative de Ariel Sharon, et je me souviens que cette initiative était très critiquée a l’époque, et je suis modeste. Contrairement a ce que vous avez écrit, les destructions des maisons ont par contre été faites par l’armée Israélienne. Je me souviens des images de colons furieux et en pleurs voyant leur maison détruites, sans doute ne réalisant pas que des milliers de Palestiniens ont vécu et vivent encore ce cauchemar). Les 150,000 manifestant contre Sharon en 2005 ne partagent pas votre avis sur le future de Gaza je pense.
Pour le nettoyage ethnique en CIS Jordanie, vous semblez considérer deux type de nettoyage. Le type « sprint » a la Hutus et le type « marathon » en CIS Jordanie, durant depuis 46 ans, donc moins détestable. C’est votre appréciation et je vous en laisse la responsabilité.
Pour ce qui est de la partie biblique et attribuer toutes les tares du monde aux Juifs, je vous défie de trouver cela dans tous mes écrits. Mais on peut entendre ces folies de la part de certains rabbins ou colons excites. Je doute que vous les écoutiez, mais ils existent et ce qui me peine est que personne parmi les leaders Israéliens ne les condamne officiellement. Ils semblent être utilises a des fins politiques (comme les tous les extrémistes religieux du monde) et cela est très dangereux.
Finalement, je voudrais prendre un peu de recul et m’éloigner de la simple logique Israël/Palestine. Israël a toujours eu ma sympathie et j’y ai passe de nombreuses vacances, et je connais la plupart des régions du pays (sauf Gaza). Je me souviens des années 80, des séjours a Jéricho, Nazareth, Bethléem, Jerusalem, Eilat, Haifa, Kiryat Shmona, Ramalla, Hebron et autres. Mais les conditions se sont dégradées, et le dernier séjour a Bethléem, avec les contrôles pour passer le « mur » de sécurité ou d’apartheid, comme on préfère, a mis fin a ces séjours. Maintenant je vois un pays dans la tourmente, lie aux US comme un ennemi de la mafia est attaché au bloc de béton qui va l’entraîner au fond du lac. Dans un monde ou l’hégémonie US (et occidentale en général) est en train de s’effondrer, attirant sur elle le ressentiment et parfois la haine des pays du Sud, être la base avancée du perdant n’est pas une place enviable. Les US et l’occident devront tôt ou tard partir du Moyen-Orient et comme avec Kiev, accuseront Israël de ne pas s’être assez bien battu… Israël a eu plusieurs occasion de faire la paix, mais a été poussé par les US et le lobby Juif aux US (les mêmes qui restent au chaud en Floride quand vous devez vous battre). Désolé mais cela est encore un point commun avec Kiev!
Rien qui ne me plaise ni ne me mette en joie, mais la réalité revient toujours mordre ceux qui l’ignorent. J’espère qu’Israël trouvera une porte de sortie avant la catastrophe, mais le profile de vos leaders, aussi arrogants, haineux et incompétents que les autres leader occidentaux ne me laisse que peut d’espoir.